La génération de Jean Bruneau, née au lendemain de la grande guerre, a connu dans son enfance la Nantes du « bon vieux temps » qui subsistait à peu près intacte. La génération précédente entendait conserver les habitudes, les costumes, le mobilier et même les moyens de locomotion de la « belle époque ». Les grandes modifications n’apparaitront qu’après la guerre 39/45.
En plaçant le « bon vieux temps » sous la troisième république, les nantais y retrouvent des souvenirs intacts de la Nantes ducale et royale et des images de leur propre passé, des lieux, des personnages qui semblaient immuables et qui ont disparus.
Cette promenade à travers le passé, cette évasion par le dessin et la couleur méritait d’être commentée par Henri Bouyer. Son texte nous fait retrouver sans effort des images précises ; cela à travers les souvenirs de son personnage Cariou Maurice, l’un de ces jeunes nantais, rêvant de voyages, qui n’hésitaient pas à s’embarquer pour de bon…
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